53 nouveaux membres ont rejoint Vénétis depuis janvier
Bienvenue aux entreprises et salariés qui ont rejoint Vénétis pour mutualiser des compétences depuis janvier 2024 !
Par Cécile Demarche,
Responsable d’activités, Vénétis Morbihan
Spoiler alert !
Chez Vénétis, on est fondamentalement “pour” laisser la porte ouverte à un·e salarié·e qui veut revenir, et on vous explique ici pourquoi…
Pour celles et ceux qui se demandent ce qu’un jouet en bois australien a à voir avec un salarié : un salarié “boomerang” c’est celui qui a quitté l’entreprise et qui décide d’y revenir quelques mois ou années plus tard (comme un boomerang qui revient à son lanceur, CQFD).
Mais est-il toujours pertinent de le laisser revenir ?
J’ai déjà entendu des avis très tranchés de personnes qui pensent que toute sortie est définitive (comme dans les boîtes de nuit où le videur a un air patibulaire).
Leurs arguments sont clairement entendables : quand une personne décide de quitter le navire, pourquoi lui laisserait-on la chance de revenir ? Si elle ne se trouve plus à son aise dans l’entreprise, pourquoi y revenir des années plus tard ?
L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, mais si on ne va pas voir, on ne peut pas s’en rendre compte !
Si un salarié souhaite quitter votre entreprise, parce qu’il imagine que son poste, ses conditions de travail et ses perspectives seront meilleurs dans une autre entreprise, vous n’aurez pas forcément les moyens de lui prouver le contraire et de le retenir.
Et même si vous aviez les moyens d’argumenter, est-ce que vous iriez jusqu’à aller contre ses motivations profondes, son besoin de se sentir libre de ses choix et de saisir les opportunités qui se présentent à lui ? Cela génèrerait beaucoup de frustrations et serait contre-productif…
Pour un manager, chercher à remotiver un salarié à tout prix, alors qu’il a déjà la tête ailleurs peut s’avérer mission impossible. Alors pourquoi lutter ?
“Pour éviter de déstabiliser l’équipe et d’avoir à investir (du temps et de l’argent) dans un nouveau recrutement” me dites-vous ?
Je suis d’accord, mais gardez en mémoire qu’un collaborateur démotivé n’est jamais à 100% de sa productivité (euphémisme !).
Vient donc la difficile mission du manager de voir partir un membre performant, mais démotivé, de son équipe .
Étant entendu qu’un des rôles du manager est de motiver ses troupes, la tentation peut être vive de culpabiliser ou de mal le vivre.
Mon conseil dans cette situation : analyser finement les motifs de départ.
Je suis toujours surprise quand un dirigeant ou manager auprès de qui je m’enquière des raisons du départ d’un salarié, me répond : “Je ne sais pas vraiment“, “J’imagine que c’est pour telle ou telle raison” ou “Je pense qu’il ne se plaisait pas vraiment chez nous“…
Le mieux ne serait-il pas de poser franchement et directement la question au principal intéressé ?
La crainte des réponses qui pourraient s’avérer désagréables voire difficiles à entendre est sans doute un frein à poser la question. Mais que craindre sinon une petite blessure pour son égo de manager ?
Les réponses peuvent en revanche se révéler très riches d’enseignements…
Chez Vénétis, on est adeptes de l’entretien de sortie.
Pourquoi ?
✔️ Un collaborateur qui part n’a “plus rien à perdre”. Il est donc enclin à s’exprimer librement sur les véritables raisons de son départ, ses motifs de satisfaction et d’insatisfaction, ses frustrations…
✔️ Les signaux faibles que vous aviez perçus (ou pas), vous sont transmis en direct et sans filtre. L’occasion de détecter des dysfonctionnements dans
l’entreprise, des défauts d’organisation, un manque de cohésion d’équipe…
✔️ Même s’il y a de bonnes raisons à la séparation au moment où elle intervient, le salarié et l’employeur peuvent s’exprimer une dernière fois et “vider leur sac” (en toute bienveillance) pour ne pas avoir le sentiment de se quitter dans le non-dit.
L’entretien de sortie peut faire mal, mais c’est une opportunité en or pour remettre en question ses pratiques managériales et identifier les chantiers prioritaires d’amélioration de l’entreprise.
Quant au salarié qui part, cela permet de clore la relation “proprement”, de le remercier pour ce qu’il a pu apporter à l’entreprise, et à l’équipe, et de lui faire un dernier “feedback” pour lui permettre de continuer à progresser…
Sans compter que l’entretien de sortie est parfois aussi l’occasion de laisser la porte ouverte à un éventuel retour (vous comprenez mieux le rapport avec le boomerang maintenant…).
Evidemment, cette possibilité offerte ne concernera que les salariés performants, qui sont dans une attitude positive vis-à-vis de l’entreprise et qui nous quittent pour de “bonnes” raisons.
Ce que j’appelle de bonnes raisons, c’est l’envie de continuer à progresser, à se challenger, à être confronté à de nouveaux environnements et problématiques et donc de continuer à apprendre.
Le départ d’un salarié ne doit pas forcément être un constat d’échec pour l’entreprise : elle n’a pas toujours les opportunités adéquates à proposer à ses collaborateurs, du fait de sa taille, de son organisation ou des personnes déjà en poste.
Selon qui est principalement à l’origine de la rupture du contrat et des raisons de son départ, adaptez votre trame de questions et votre discours, restez à l’écoute, et gardez votre calme 😉
Certains salariés seront timorés mais n’hésitez pas à leur demander de la franchise. Si votre écoute et votre volonté d’améliorer les choses apparaissent sincères, les vannes vont s’ouvrir !
Après une ou plusieurs nouvelles expériences, le salarié peut se rendre compte de ce que l’entreprise qu’il a quittée a à offrir et relativiser ses motifs d’insatisfaction d’alors (après examen approfondi, l’herbe n’est décidément pas plus verte ailleurs !). Il peut alors regretter de l’avoir quitté et vouloir l’intégrer à nouveau.
Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle pour vous.
Pourquoi ?
✔️ Parce que le salarié, conscient des atouts de l’entreprise, connait également ses faiblesses. Le fait de revenir en bonne connaissance de cause a toutes les chances de le fidéliser, cette fois-ci peut-être à plus long terme que la première fois !
✔️ Ayant mis son mouchoir sur les éventuels désagréments connus lors de son premier passage, enrichi de nouvelles expériences et doté d’une maturité professionnelle accrue, il pourra alors déployer son plein potentiel et être un véritable atout pour l’entreprise, un salarié “augmenté” en quelque sorte !
✔️ “L’onboarding” (le processus d’intégration) sera grandement facilité par sa connaissance des produits ou services, des process, de l’organisation, de la culture d’entreprise et des collègues (si ceux-ci n’ont bougé depuis…).
Bref, l’intérêt est grand de soigner la sortie d’un collaborateur performant !
Cerise sur le gâteau ?
Un salarié boomerang, c’est généralement un salarié heureux, qui parlera positivement de son expérience à son entourage, devenant ainsi un parfait ambassadeur pour votre marque employeur !
Et ça, c’est précieux pour vos prochains recrutements !
Responsable d'activités, Vénétis Morbihan
Bienvenue aux entreprises et salariés qui ont rejoint Vénétis pour mutualiser des compétences depuis janvier 2024 !
Il y a du nouveau dans l’équipe Vénétis !Christelle Minier qui rejoint l’équipe Vénétis de Loire-Atlantique en tant qu’assistante de gestion à Saint-Nazaire !
L’entretien d’embauche est un moment crucial dans le processus de recrutement. Voici 5 conseils pratiques pour vous aider à mieux recruter.